> Julien, quel est ton parcours musical ?
Bourguignon d’origine, j’ai débuté la musique à l’âge de 7 ans dans l’école de musique de mon village par le trombone. Au fur à mesure de années, mon parcours m’a amené au conservatoire de Saint-Maur-des-Fossés avant d’intégrer la HEM de Genève au département de musique ancienne à la sacqueboute. J’y ai suivis le cursus complet avec l’obtention d’un Bachelor, un master d’interprétation et un master de pédagogie. En parallèle des études, je me suis formé en enseignant et en jouant dans différentes formations (musique de chambre et orchestres). Je suis musicien freelance, professeur de trombone, directeur artistique et directeur pédagogique.
> Comment es-tu venu à la sacqueboute ?
Dès ma première année de jeune tromboniste, mon professeur en avait une et jouait le répertoire d’époque. Ainsi, j’ai découvert l’instrument, sa sonorité et son jeu. Plus tard, auprès de Stefan Legée, j’ai débuté mon apprentissage de l’instrument et de l’interprétation des répertoires historiques avant de me former professionnellement à la HEM et auprès d’ensembles spécialisés.
> Quelle complémentarité trouves-tu entre la sacqueboute et le trombone moderne.
Le trombone est une sacqueboute ou l’inverse. L’instrument s’est adapté aux usages à travers le temps mais sa conception reste la même depuis la Renaissance. La pratique de la sacqueboute et la compréhension de ses répertoires apportent de nouveaux éléments interprétatifs à la palette de l’instrument moderne. Dans mon métier d’enseignant, mon expérience d’interprète historiquement informé ajoute une vision plus large et permet d’apporter une aide supplémentaire aux élèves.
> Tu joues un trombone moderne équipé du Freeflow Hagmann. Qu’est-ce qui t’a amené à ce choix ?
L’instrument avec lequel je suis à l’aise doit être utilisable avec les répertoires que j’enseigne et que je pratique. Le choix d’un trombone équipé du Freeflow s’est imposé naturellement. La facilité et la rondeur de son de l’instrument sur la totalité de l’ambitus m’ont décidé à franchir le cap. Il était important que je puisse changer d’instruments facilement, parfois même dans un même concert. L’instrument moderne doit s’intégrer dans la continuité des instruments historiques que je joue. C’est grâce à l’équipe de Servette Music que l’instrument est adapté à ma pratique et mes besoins.
> Quels sont tes projets à venir ?
Les projets sont divers. Je prépare une série d’enregistrements audio et vidéo autour des cuivres anciens avec l’Ensemble Héritage que j’ai fondé. Nous jouerons également pour les cultes de fin d’année à la cathédrale de Genève. Nous présenterons un nouveau spectacle pour 2023 baptisé « 1520 ». En plus de mes activités d’enseignants, Je participe à la saison musicale de l’ensemble Europa Galante et de quelques ensembles pour plusieurs concerts.