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13.01.2023: Joshua Hyde, saxophoniste professionnel et professeur de saxophone à la HEM : "la musique que l’on préfère doit être celle que l’on est en train de jouer".

13 janvier 2023 par
13.01.2023: Joshua Hyde, saxophoniste professionnel et professeur de saxophone à la HEM : "la musique que l’on préfère doit être celle que l’on est en train de jouer".
SERVETTE-MUSIC SA, VPI


> Bonjour Joshua, merci d'avoir accepté de répondre à quelques unes de nos questions. Pour te présenter à nos lecteurs et lectrices, peux-tu nous parler de ton parcours musical ?

Je suis saxophoniste professionnel, né en Australie, où j’ai grandi dans une communauté de 70 personnes au milieu de nulle part avant de retrouver des villes plus grandes pour mes études. J’ai commencé la musique par le piano, car ma mère est pianiste amateure, donc elle m’a poussé à cela. J'ai ainsi commencé par le piano et la flûte à bec, et puis par le chant à la chorale, la théorie musicale… Et puis quand j'ai commencé ce qu'on appelle l'école secondaire, il m’a fallu choisir un instrument à vent. J'ai choisi le saxophone, sans grande raison, à vrai dire.


Nous avons appris un peu en groupe et puis assez rapidement, j’ai eu un prof particulier. J'ai commencé à jouer avec l'orchestre de jazz de ma ville aux côtés de mon professeur quand j'avais treize ans. Et puis au fur et à mesure de mon cursus scolaire, le département de musique est un peu devenu un refuge pour ceux qui faisaient de la musique. Là où j'ai grandi en Australie, c'était essentiellement le foot australien qui dominait. Et du coup, quand on ne jouait pas au foot, on allait se planquer dans le département de musique. C’est comme ça que j'ai appris le saxophone bien sûr, mais j’ai aussi fait de la flûte, de la clarinette, de la guitare… On formait des groupes de jazz, de classique, tout ce qu'on pouvait en fait, en jouant les uns avec les autres. Ensuite, à quinze ans, j'ai commencé à travailler, et je jouais du piano dans des restaurants, des bars, je jouais le week-end, tous les vendredis et samedis soir. Je jouais aussi dans les mariages, des fêtes, bref, je saisissais toutes les occasions de jouer de la musique avec les autres. 


Puis quand j’ai fini l’école est venu le moment de décider ce que j’allais faire pour la suite. J'ai voulu faire de la musique, et au final il n’y avait pas de choix à faire, puisque j’en faisais déjà ! J’ai déménagé et je me suis installé à Melbourne. Il y avait une école dans laquelle je voulais vraiment entrer, une sorte d’équivalent du conservatoire supérieur ici. J’y ai posé ma candidature en piano/jazz, saxophone/jazz, et puis aussi saxophone/classique, parce que mon prof m’avait convaincu que ce serait une bonne idée. J’ai donc préparé les trois concours d’entrée, et je n’ai été pris dans aucune de ces filières. Je me suis alors dit “bon, je vais aller ailleurs faire du jazz”, parce que à cette époque-là, je voulais vraiment être un musicien de jazz.


Mais ensuite j’ai reçu un appel disant que la personne devant moi s'était désistée, et que je pouvais donc entrer pour un cursus de saxophone classique. J'ai accepté avec plaisir, en gardant en tête l’idée de switcher vers le jazz au semestre d’après, ou l’année suivante, puisque c’était dans la même école. Je suivais aussi des cours de jazz en parallèle, mais je me suis finalement beaucoup éclaté en classique, les professeurs étaient incroyable et je me retrouvais à être un des rares saxophonistes. 


Je faisais partie d’un groupe de musiciens qui étaient tous très motivés et j'étais très pris dans le truc. Pendant mon bachelor, j’ai pris des cours de jazz, j'avais des groupes de jazz et je jouais autant que possible, gagnant ma vie en jouant du piano. J'accompagnais des chorales, des instrumentistes, et je jouais toujours dans les restaurants…



Un jour, mon professeur à l’époque, Barry Cockroft, que certains connaissent peut-être, m'a dit que ce serait bien pour moi d’aller étudier ailleurs. Je lui ai demandé où, et il m'a dit “moi j'étais à Bordeaux, tu peux aller là-bas”. J’étais d’accord en pensant faire ça l’année suivante, mais il a insisté pour que je parte cette même année. Je crois que c'était une discussion que nous avions eue en février ou mars, et six mois plus tard, je suis arrivé à Bordeaux. C'était une expérience incroyable, j'apprenais énormément avec Marie-Bernadette Charrier, saxophoniste et directrice artistique du l’ensemble de musique contemporaine Proxima Centauri. Elle jouait beaucoup, et enseignait le saxophone et la musique de chambre contemporaine au Conservatoire. Ça a toujours été un modèle pour moi, car elle mène sa carrière, joue professionnellement des choses très intéressantes, et elle transmet ça dans ses cours. Il y a un vrai sens à son enseignement et j'ai appris énormément avec elle. 


Mais en France, je n'avais pas le droit de faire plusieurs choses. Moi qui étais saxophoniste et pianiste, qui jouait du jazz et du classique, j'avais compris assez vite que ça n’était pas très bien reçu. Si tu disais “ je fais ça, et ça, et ça” on ne te prenait pas au sérieux. Donc à partir du moment où je l'ai compris, je me suis concentré sur le saxophone classique et contemporain. Je n'ai pas encore aujourd’hui délibéré sur la question de savoir si c'était une bonne chose ou une chose moyenne, mais je suis convaincu que ce n’était pas une mauvaise chose (rires). 


J’ai donc étudié deux ans chez Marie-Bernadette au CRR de Bordeaux. J’ai ensuite décidé d’aller à Paris pour étudier avec Vincent David au Conservatoire de Versailles. Mais juste avant, en été 2010, je suis allé pour la première fois au festival de Darmstadt en Allemagne, qui est un événement dans lequel se retrouvent une année sur deux les musiciens de musique contemporaine du monde entier. J’y ai rencontré plein de monde. J'avais déjà fait pas mal de musique contemporaine avec de nombreux musiciens, mais là, j'ai rencontré des gens qui étaient vraiment tous dans le même esprit. J’ai notamment rencontré Paolo Vignaroli, flutiste italien qui vivait à Paris, et nous avons fondé un ensemble de musique contemporaine, soundinitiative, en 2011, dont j’ai été co-directeur artistique pendant dix ans.


J’ai recommencé à faire plusieurs choses en même temps à partir de là, et je ne vais pas tout citer ici, mais pendant que j’étudiais chez Vincent David j’ai gagné le Concours de International de Saxophone "Jean-Marie Londeix", puis je suis rentré au Conservatoire Supérieur de Paris (CNSMDP). Parallèlement à ça, je travaillais beaucoup pour développer soundinitiative, trouver une identité, un répertoire, et gérer l’organisation qui va avec tout ça… Au CNSM j’ai fait un Master d’interprétation en saxophone, en musique de chambre et un diplôme d’improvisation, une fois mon cursus terminé, soundinitiative avait pris de l’envergure et je suis donc resté en France où j’ai enseigné le saxophone en région parisienne. Puis j’ai été appelé par le Conservatoire Royal de Bruxelles, où j’ai été assistant pendant deux ans dans la classe de saxophone d’Alain Crepin, j’ai ensuite enseigné à l’Académie de Musique et des Arts du Spectacle (MDW) de Vienne et à l’Université des Arts (KUG) à Graz en Autriche pendant quelques temps, avant de rejoindre et de diriger la classe de saxophone à la HEM ici en Suisse en 2020.


> Peux-tu nous dire quelques mots sur cette institution qu’est la HEM ?

La Haute école de Musique de Genève est née du conservatoire de Genève, qui est l’une des plus anciennes institutions musicales de Suisse, suite aux réformes de Bologne. Il a fallu mettre en place un système d’études supérieures en Suisse, et sous la direction de Philippe Dinkel, la HEM a été formée.


Nous avons bien sûr un concours d’entrée, qui s’est fait par vidéo depuis le COVID. S’ils sont admissibles, les étudiants ont alors un entretien avec le professeur et des membres de l’équipe pédagogique. Il me semble d’ailleurs que la raison principale pour laquelle les élèves rejoignent une école de musique réside dans la qualité du corps enseignant, et les professeurs de la HEM sont des professionnels très pointus.


En ce qui me concerne, j’enseigne le saxophone et la musique de chambre contemporaine. Nous avons actuellement 9 saxophonistes entre le Bachelor, Master de Concert (interprétation) et le Master de pédagogie. Le côté international de la HEM est très développé, et j’ai actuellement des élèves suisses, français, espagnols, et chinois. Nous sommes ouverts sur le monde à travers des projets d’envergure internationale en orchestre et en musique de chambre. Nos élèves sont supers, et ils ont un niveau souvent très élevé, qui me pousse à continuer d’apprendre et de travailler l’instrument de mon côté !



> Quel était ton premier instrument ? Et ton premier saxophone ?

Mon tout premier instrument a été la flûte à bec, quand j’allais à l’école, qu’un monsieur venait enseigner. Comme je te l’ai raconté, j’ai grandi dans un village minuscule au milieu de nulle part, quelque chose qui n’existe plus du tout en Europe, et nous avions des personnes qui venaient des alentours pour donner les cours. Je me souviens qu’il avait des flûtes de toutes les tailles, et nous formions un ensemble avec des sopranos, des ténors… 


Ensuite, quand je suis commencé le saxophone, j’ai joué sur un Buffet Crampon Evette, un modèle d’étude. Quelqu’un l’avait laissé tomber et il avait une bosse sur la culasse. Ensuite, j’ai acheté mon premier saxophone, c’était un Keilwerth EX90, de la gamme intermédiaire.


> Que t’apporte le fait de jouer d’autres instruments ?

Jouer du piano m’apporte beaucoup de choses très importantes : l’harmonie, la visualisation de la musique… Au saxophone, tout est vertical, on n’a pas de vision globale de l’harmonie, de l’endroit où on se situe dans l’accord. Au piano, on a tout devant soi sur un clavier. Personnellement, je me suis toujours senti plus pianiste que saxophoniste, même si je suis moins bon au piano. J’ai passé tellement de temps à en jouer, à improviser, à travailler, à comprendre la musique à travers le piano que finalement, je me sens à la maison devant cet instrument. J’accompagne donc mes élèves durant les cours quand notre pianiste Marie n’est pas là. On ne peut pas vraiment jouer les musiques seul.e au saxophone, puisqu’on ne peut jouer qu’une note à la fois, donc c’est aussi très utile de pouvoir apporter cela aux élèves.


En tant que prof, jouer de la flûte et de la clarinette m’a aussi beaucoup aidé à comprendre dans quelle mesure le saxophone nécessite une approche unique dans son apprentissage. Pour beaucoup de gens, par exemple, le saxophone et la clarinette paraissent similaires, mais l’un est un instrument cylindrique, tandis que l’autre est conique, et cela fait une grande différence quand on apprend à en jouer. Je m’en suis de nouveau fait la remarque l’autre soir quand j’ai joué de la clarinette basse lors d’un concert au Victoria Hall : si on y va avec les réflexes acquis au saxophone, ça ne marche pas, et pourtant l’enseignement traditionnel de ces deux instruments emploie une approche similaire, surtout au début. Mais passer de l’un à l’autre de ces instruments apporte évidemment beaucoup en termes de compréhension de leurs différences et similitudes.


> Quels sont tes styles de musique préférés ?

C’est une question que l’on me pose souvent, et je dois dire que j’ai beaucoup de mal à répondre, car quand on est interprète, la musique que l’on préfère doit être celle que l’on est en train de jouer. Il faut savoir s’engager à fond dans la musique que l’on interprète pour convaincre le public. A titre personnel, j’aime presque tous les styles, spécialement la musique classique romantique, et le jazz, que j’écoute et dont je joue depuis longtemps.


Au fond, je n’aime pas écouter la même chose tout le temps, et j’ai besoin de découvrir de nouvelles choses, ce qui me pousse à m’ouvrir constamment à de nouveaux styles, à des musiques issues de différentes cultures. J’ai eu des périodes au cours desquelles je me suis moins senti inspiré par mon saxophone, et grâce au fait que je voyage beaucoup pour mon métier, j’ai souvent l’occasion d’acheter des instruments spécifiques à la culture des endroits que je visite. J’ai un mur à la maison avec toutes les flûtes que j’ai acquises avec le temps, et de les jouer me permet parfois de prendre un nouveau souffle.


> Quelles sont tes influences majeures ?

J’ai bien sûr été énormément influencé par mes professeurs : Claude Delangle, dont j’ai beaucoup écouté les enregistrements quand j’étais jeune, Vincent David, et Marie-Bernadette Charrier. Pour le saxophone classique et l’approche générale de l’instrument, je pense que ce sont mes trois influences principales. Je suis aussi très influencé par mes collègues musiciens, car on apprend beaucoup quand on joue ensemble avec d'autres. Les compositeurs avec lesquels j’ai eu la chance de travaillé m’ont aussi appris énormément. Mes collaborations avec Mauricio Pauly, Sam Salem, Michelle Lou, Santiago Diez-Fischer en particulier m’ont apporté beaucoup de choses musicalement, notamment dans l’utilisation des nouvelles technologies pour créer une musique vraiment actuelle, aux frontières de la musique électronique, de la musique contemporaine et de l’ambient. C’est d’ailleurs là que se situe mon univers en ce qui concerne la composition, il me semble.


Pour le jazz, j’ai toujours été attiré par des musiciens à la recherche, qui essayaient de nouvelles choses, des gens chez qui on entend à travers leurs œuvres une quête qui les a conduits à évoluer sans cesse. Des musiciens comme Miles Davis, qui s’est toujours réinventé, John Coltrane bien sûr, John Zorn… Cette recherche d’innovation c’est une part essentielle de ma manière d’aborder la musique.


> Quels modèles de saxophone joues-tu aujourd’hui ?

Je suis comme un enfant à Noël en ce moment, car j’ai un nouveau saxophone Selmer Supreme alto brossé. Je n’avais pas eu de nouveau saxophone depuis longtemps, et je suis vraiment ravi avec cet instrument magnifique. A part cela, je joue sur des Selmer Série III, mais je suis passé sur le nouveau modèle d’alto car cela faisait 20 ans que je jouais sur mon instrument, qui a fait le tour du monde plusieurs fois, et j’avais besoin de changer.


Avec le Supreme, qui est le fruit d’une importante recherche de la part de Selmer, je retrouve un instrument qui est très facile à jouer, et qui se révèle encore plus intéressant quand on lui “rentre dedans”. C’est une des grandes qualités des saxophones de Selmer à mon avis : il est toujours possible de trouver le son que l’on recherche avec leurs instruments. Avec le Supreme, je peux jouer du classique, du jazz, de la musique contemporaine, tout en fait, et avec beaucoup d’aisance. J’ai donc hâte de voir le ténor et le soprano Supreme quand ils sortiront.



> Quelle est ton expérience avec Servette-Music ?

Les deux grandes choses que j’apprécie particulièrement sont l’accueil et la richesse du stock. J’ai toujours été très bien accueilli, par une équipe compétente, et j’ai toujours trouvé ce dont j’avais besoin. On n’a pas la chance dans toutes les villes d'avoir accès à un magasin aussi bien fourni en instruments et en accessoires, qu’il s’agisse de saxophones, de becs, d'anches…


> Peux-tu nous présenter tes projets musicaux actuels ?

Il y a d’abord la compagnie soundinitiative, que j’ai mentionnée auparavant, et qui fait de la musique contemporaine en mêlant la danse, le théâtre, le mouvement. Nous essayons de vraiment investir l’espace de le mettre en résonance par la musique et le mouvement. Sinon je joue aussi avec un très grand percussionniste à Montréal, Noam Bierstone, au sein d'un duo qui s'appelle scapegoat mais aussi en plus grand effectif. Nous avons sorti un album avec le groupe No Hay Banda il y a deux mois. C'est de la musique expérimentale, contemporaine, qui intègre de l’électronique, avec par exemple des pédales d’effet pour créer des ambiances sonores particulières. Je joue aussi avec un groupe de musique contemporaine en Australie, qui s’appelle Elision, qui fait de la musique très contemporaine, très complexe, et j’ai un groupe de musique électronique improvisée qui s’appelle Replicant avec un guitariste slovène génial, Primoz Sukic. Je joue aussi de la musique classique avec Antoine Alerini, pianiste français. Il m’arrive aussi de jouer avec la Fanfare du Loup ou bien l’ensemble Contrechamps, et enfin, je joue aussi à Musikfabrik à Cologne lorsqu’ils ont besoin de saxophone. Ça m’occupe pas mal (rires).


> Quel est ton meilleur souvenir en tant que musicien ?

J’ai été invité un jour à créer un nouveau concerto avec le Thailand Philharmonic Orchestra en tant que saxophone soliste pour l’anniversaire du roi de Thailande, qui était lui-même saxophoniste. C’était un grand moment.


> Tu es interprète, mais tu crées aussi de la musique toi-même ; dans quel(s) style(s) exprimes-tu ta créativité ?

Je compose des pièces très contemporaines, de la musique atmosphérique, et d’une façon générale, de la musique expérimentale. Je fais aussi quelques arrangements, comme pour l’ensemble de saxophones de la HEM. J’ai composé pour de la danse, des musiques de concerts, ou des musiques plus électro/ambient. 


> Pour l’avenir, quels sont les grands projets qui t’animent ?

Avant de venir en Europe, j’étais dans plusieurs mondes différents : piano, sax, jazz, classique. J’ai fait mes études en classique comme il faut, à la parisienne j’ai le tampon “musicien classique” du conservatoire supérieur de Paris, j’ai gagné des concours internationaux, bref : j’ai fait mes preuves. J’essaie maintenant de trouver une façon de réinviter l’autre aspect de mon élan musical, l’improvisation et le jazz. J’ai des projets de création, plutôt jazz, et je compte écrire un album pour trouver ma voix personnelle. Mais bon, comme tu le sais, trouver sa voix, c’est le projet d’une vie.


J’ai aussi ce projet qu’on m’a offert de réaliser à la HEM, qui est celui d’une classe de saxophone qui produira des saxophonistes de qualité à Genève et au-delà. Il ne s’agit pas seulement de former une promo, mais d’insuffler une dynamique et un esprit qui perdureront. Accompagner ces jeunes musiciens dans leur apprentissage et dans leur carrière ensuite, c’est un travail de longue haleine, qui se développe sur trente ans, et ça me passionne.


 Quel conseil donnerais-tu à un.e jeune musicien.ne qui débute au saxophone ?

Être musicien, c’est savoir écouter. Il faut écouter, écouter, et écouter. Et après ça, il faut écouter encore. Cela veut dire aller à des concerts, et nous avons de la chance car ici à Genève, il y a des concerts de grands artistes presque toutes les cinq minutes, entre l’AMR, l’ETM, ou les grandes salles comme le Victoria Hall. Il y en a pour tous les goûts, on peut écouter facilement de la bonne musique ici. Après avoir beaucoup écouté, il faut passer chez Servette-Music, acheter un instrument, trouver un bon professeur, et se mettre à travailler !

http://www.joshuahyde.com